L’Identité, une affaire de famille ?

Le 7 décembre dernier, Virginie Leblanc-Roïc est intervenue à St Brieuc sous le titre « L’identité, une affaire de famille ? », une conférence préparatoire à PIPOL 12.

Son titre, sous forme de question, a ouvert d’emblée à une dimension dialectique, car c’est à partir d’un non-savoir que du nouveau peut surgir. Cette orientation, qui part d’un point d’ignorance, est non seulement éthique mais également éminemment politique, comme a pu le rappeler Anaëlle Lebovits-Quenehen lors de la soirée consacrée à la Théorie de Turin.

Virginie Leblanc-Roïc nous a offert une conférence précise, les appuis cliniques ont été le point de départ, issus de sa pratique, à partir du livre de Catherine Millot, Un peu profond ruisseau [1], ou encore en en passant par Dora, nous avons pu repérer, distinguer ce que sont l’identité, l’identification et la manière dont ces termes prennent place dans le monde contemporain. Mais également, Virginie Leblanc-Roïc à mené son propos vers la fin de l’enseignement de Lacan, en faisant résonner les travaux récents de l’École de la  Cause freudienne autour de « Phrases marquantes », ces phrases qui font parfois destin, et que J.-A. Miller en plénière des J54 a élevé au rang du concept. Le trajet proposé par Virginie Leblanc-Roïc entre « identité » et « marque » a permis d’entrevoir la place laissée au sujet et à sa responsabilité, en soulignant les enjeux de cette question de l’identité et des effets ségrégatifs que Lacan a repéré très tôt dans son enseignement.

La discussion fut riche, portée sur des questions liées à l’identité et à l’institution mais aussi sur la fin de l’analyse, identification au symptôme, à la « saloperie » dont parle Lacan [2] ? Nous sommes repartis avec des questions !

[1] Millot C., Un peu profond ruisseau, Paris, Gallimard, 2021.
[2] Lacan J., Le Séminaire, , Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, Livre XI, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, p. 232.