Rentrée des cartels
Conversation Deborah Gutermann-Jacquet, psychanalyste, membre de l’ECF, rédactrice adjointe de Ornicar?, autour de l’ouvrage Foucault, Duby, Dumézil, Changeux & Thom, CINQ GRANDS ENTRETIENS AU CHAMP FREUDIEN
« Un goût du jeu ressort de chaque parcelle de ces entretiens, de la part de ceux qui discutent et de ceux qui sont discutés, disputés. [C]’est un espace d’expérimentation qui se déploie. Il permet d’entrevoir comment le chercheur joue avec son objet, en tire une satisfaction […].
Ici, la psychanalyse lacanienne, orientée par le réel, s’enseigne sans perdre de vue ce qui fait sa spécificité et tente de cerner ce qui entoure, à son heure, ses conditions d’existence. Elle prend la température de la cité et du savoir qu’elle produit. Éléments indispensables au fait qu’elle pense, se pense, contre elle-même avant tout, comme Lacan en donnait davantage le ton que l’exemple.
[Ces entretiens sont] du Champ freudien en raison des lois de la parole et du langage qui les orientent de part en part. Ces lois que Lacan a imputées à l’inconscient sont celles-là mêmes qui structurent le Champ freudien. En effet, par-delà les instances institutionnelles qui l’incarnent, la notion de Champ freudien renvoie pour Lacan au concept rigoureux de champ électromagnétique. Il gravite, comme le relève J.-A. Miller, autour de la Chose freudienne. Sans elle, le champ ne serait que pur bavardage. Et la Chose freudienne implique cette instance du collectif ; elle en est le produit, comme l’inconscient. » [*]
Christiane Alberti, Deborah Gutermann-Jacquet & France Jaigu
[*] Extrait de l’introduction aux Cinq grands entretiens au Champ freudien, Paris, Navarin, 2021.