Conférence par Marie Claude Sureau
psychanalyste, A.E. de l’Ecole de la Cause freudienne.
Evénement préparatoire des Journées 51: La norme mâle.
Pour cet après midi de travail autour de la préparation des 51èmes Journées de l’ECF intitulées « La norme mâle », je partirai de la citation suivante de Lacan :
« Pour le garçon il s’agit à l’âge adulte de faire-homme. C’est cela qui constitue la relation à l’autre partie. C’est à la lumière de cela, qui constitue une relation fondamentale, qu’est à interroger tout ce qui dans le comportement de l’enfant, peut être interprété comme s’orientant vers ce faire-homme. De ce faire-homme, l’un de corrélats est de faire signe à la fille qu’on l’est. Pour tout dire nous nous trouvons d’emblée dans la dimension du semblant » [1] La délicatesse de ces propos de Lacan nous met sur la voie, avec cette nuance que « faire-homme » n’est pas faire l’homme.
Comment s’actualise la dimension de semblant aujourd’hui dans les relations entre les garçons et les filles, les hommes et les femmes ? J’interrogerai les vacillations actuelles de « la norme mâle », n’est-elle pas à entendre comme un semblant au sens lacanien du terme, dans le registre des vacillations des semblants qui avaient été étudiés lors de précédentes Journées de l’ECF ? Que veut dire « faire signe » ? Comment les garçons font-ils signe aux filles aujourd’hui ? Nous interrogerons les symptômes actuels et les difficultés des hommes à faire avec la norme dite mâle.
Enfin je terminerai sur ce qui, pris dans la problématique fantasmatique d’une fille devenue femme déclenche chez elle amour et désir pour un homme jusqu’au franchissement fantasmatique qui ouvre à la possibilité qu’elle accuse réception du message de celui qui sait lui faire signe qu’il l’est.
[1] Lacan J. » D’un discours qui ne serait pas du semblant ». Séminaire XVIII. Page 32
Informations
Maison des associations – 43 ter, rue Sainte Catherine à Orléans.
Participation aux frais : 8 euros, étudiants: 5 euros.
Contact
Sylvie Mothiron : mothiron.sylvie@gmail.com