Journée d’étude de l’ACF en VLB – ville de Laval, avec Dalila ARPIN psychanalyste membre de l’ECF et de l’AMP

L’épuisement et la charge mentale font régulièrement la une des journaux. « Grosse fatigue, Épidémie de flemme » titre une étude IFOP pour la Fondation Jean Jaurès en 2022. Dans notre hypermodernité, l’injonction surmoïque à réussir sa vie est aux commandes. Développement personnel, bien-être au travail, coaching en tous genres sont autant de techniques prometteuses dont les sujets contemporains s’emparent comme tentatives de réponse au maître moderne.
Le poète Christian Bobin demandant :  À quoi reconnaît-on les gens fatigués ?, répondait :  À ce qu’ils font des choses sans arrêt !. En effet le surmoi insiste et cette course effrénée au bonheur épuise le sujet pris dans une urgence permanente. Les signifiants actuels en attestent : burn-out professionnel ou parental, fatigue chronique, ennui, décrochage scolaire… Les sujets invités à en parler témoignent d’un trop, ce qui laisse entendre une perte de sens. La boussole orientant l’existence est entamée. Quid de la douleur d’exister ? Peut-on lire ces nouveaux signifiants comme autant de désignations d’une panne de désir ou d’identifications ? S’agirait-il d’autres nominations de la dépression, elle-même entrée depuis plusieurs années dans le discours courant ?
Pourquoi celle-ci est-elle ciblée dans le discours analytique comme affect central de la modernité [1] ? Un vaste champ clinique se déploie pour caractériser la rencontre du sujet avec cet affect, une rencontre pas sans le corps. Un corps entravé qui peine à se loger parmi les autres, jusqu’à se retirer au fond de son lit, peut-être comme une ultime forme de défense.
Comment composer avec les injonctions de notre époque ? Loin des solutions miracles et des promesses de bonheur, la psychanalyse propose de lire, au cas par cas, ce qu’il en est pour chaque sujet. Comment soutenir, à partir du plus singulier de chacun, des usages contemporains qui allègent « l’épuisement » et « la charge mentale », ouvrant ainsi à la question du désir ?

Nous aurons notamment le plaisir d’accueillir Dalila ARPIN, psychanalyste membre de l’ECF et de l’AMP, avec laquelle nous mettrons au travail ces questions, à la lumière de la clinique présentée par des professionnels de notre territoire – et quelques surprises.

[1] Crozali C., La dépression, affect central de la modernité, Presses Universitaires de Rennes, 2010.

Informations

Amphithéâtre Volney-Crédit Mutuel, 43 boulevard Volney 53000 Laval
Tarif normal : 41 € (repas compris)
Tarif étudiants et demandeurs d’emploi : 31 € (repas compris)
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