Psychanalyse et écologie

Rencontre avec Virginie Leblanc-Roïc,

psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP autour de la revue Mental n° 46, « Écologie lacanienne »

Titrer « psychanalyse et écologie » ou qualifier l’écologie de lacanienne aurait de quoi surprendre sauf à se pencher sur l’enseignement de Lacan et sur l’étymologie d’« écologie : [oikos] maison, habitat (? éco) et [logos] discours (? logie) »[1] Comment se conjoignent discours et habitat ? Peut-on considérer que l’atteinte à l’environnement est un symptôme de notre civilisation ? Que devient le discours de la science à l’heure de l’Anthropocène ? À suivre Lacan, le seul sens offert à la vie humaine, à part être vivant biologiquement, c’est la relation à l’Autre, à l’Autre du langage et qu’« En fin de compte, il n’y a que c?a, le lien social »[2] comme discours. Quel rapport entre écologie et psychanalyse ? Comment situer les concepts de jouissance et de pulsion de mort ? En quoi la psychanalyse et l’écologie traitent-elles de la question des déchets ? Le numéro 46 de la revue Mental interroge « le réel déchaînement qui nous menace »[3]. Nous avons invité sa rédactrice en chef, Virginie Leblanc-Roïc, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP,à nous en exposer les coordonnées.

[1] Rey A., Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, mai 2011.

[2] Lacan J., Le Séminaire, livre XX, Encore, Paris, Seuil, p.51.

[3] Lacan J., Le Séminaire, livre VII, L’éthique de la psychanalyse, Paris, Seuil, p.273.