Soirée préparée par un cartel constitué de : Isabelle Delattre, Nadia Marhoum, Marjolaine Mollé, Ariane Oger, Éric Zuliani (plus-un).
Les usages du corps
Un corps, dans l’expérience analytique, ça sert à parler. J. A. Miller dans un article paru dans Libération écrivait : « La coprésence en chair et en os est nécessaire, ne serait-ce que pour faire surgir le non-rapport sexuel. Si l’on sabote le réel, le paradoxe s’évanouit » [1]. De quel(s) paradoxe(s) est-il question ?
Le corps ne se réduit pas à son abord par l’image. Concernant le rapport du sujet à son corps, Lacan nous précise que « c’est l’avoir et non l’être qui le caractérise » [2]. Nous proposons de mettre au travail ce point : le parlêtre a un corps, il ne l’est pas.
« Avoir un corps c’est pouvoir faire quelque chose avec », nous indique Lacan [3]. Encore faut-il avoir l’idée de soi comme corps. Refus ou rejet du corps par le sujet, un abord différentiel du corps nous donnera quelques repères des usages qui peuvent se rencontrer dans la clinique.
Le travail de l’artiste nous enseignera également dans l’élaboration théorique de l’expérience analytique, pour saisir les paradoxes des usages du corps. Comment jouit-on de son corps ? Par quel truchement ? L’usage symptomatique du corps est-il une sorte de ratage qui sert — ou serre quelque chose ? Quelle est la différence entre cet usage et celui existant à la fin de l’analyse ?
[1] Miller J.-A., « Vers le corps portable », article paru dans Libération, édition du 3 juillet 1999
[2] Lacan J., Joyce le Symptôme, dans Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 566.
[3] Ibid.
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Géraldine Somaggio : geraldine.somaggio@numericable.fr